Dans le cadre du débat national sur la fin de vie, découvrez ce texte de notre vicaire général, Jean-Michel BARDET :
Ils sont nombreux ceux qui « perdent » du temps au chevet des plus fragiles, des plus isolés, abandonnés, quelques fois défigurés par la maladie. Ne vous inquiétez pas : mon mot est choisi, tant notre société soucieuse de rentabilité estime bien facilement aujourd’hui qu’il y aurait des situations et des personnes avec lesquelles il n‘y aurait nulle utilité de s’attarder au-delà de certains critères.
Si les débats autour de la fin de vie sont incontournables, de par les progrès scientifiques qui mettent l’humanité face à de nouveaux questionnements, ils sont aussi « tentés » par une approche consumériste et déshumanisante, anéantissant l’œuvre essentielle de la personne humaine : celle de déployer des relations, tissant ainsi la grande toile de l’Humanité. L’Etre humain est Relation, à l’image de son Créateur. Alors, temps non pas « perdu » mais pleinement assumé dans un regard d’Espérance, lorsqu’il est offert par amitié, par affection, par conviction aussi, que même en fin de vie ou profondément diminuée, une personne demeure cette Personne, dans tout sa dignité, dans tout son déploiement relationnel.
Et la patience attentionnée des soignants, des visiteurs, et de tant d’autres personnes auprès des malades, crie de façon si forte que la Vie de chacune et chacun n’a aucune autre valeur que celle de cette dignité humaine qu’il nous faut savoir honorer à tout prix.
Que notre société puisse inscrire cela dans ses textes législatifs ; que cette conviction s’inscrive indélébile en nos cœurs, telle la Parole de Dieu (Dt 30, 15-19) : « Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal (…) J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité ».JM Bardet, Curé
Commentaires récents