Les 15 et 16 janvier 2024, les prêtres du diocèse étaient réunis au sanctuaire Notre-Dame du Laus pour deux journées « Fraternité et Formation ». Animée par le Père Emmanuel Bouchaud (diocèse d’Angers), cette session portait sur la Synodalité et le droit dans l’Eglise.

A l’initiative du Conseil Presbytéral, nous vous proposons ces deux jours de rencontre du presbyterium. Ces journées veulent tout d’abord permettre de nous retrouver le plus nombreux possible. Les temps d’échanges fraternels sont aussi facteur de fécondité de notre ministère : ne les boudons pas !

Père Jean-Michel Bardet, Vicaire général et Curé du Briançonnais

Recevoir ensemble un temps de formation est aussi gage d’unité et d’enrichissement par les partages que cela peut initier. Le thème suggéré et l’intervention construite par l’intervenant permet de considérer l’actualité ecclésiale – avec le synode des Evêques sur la Synodalité – en mettant en perspective la réalité synodale de l’Eglise déjà énoncé dans le droit canonique.

L’activité du mardi après-midi portée par la communauté du Laus proposait un temps spirituel autour de la relique du Curé d’Ars.

La messe célébrée le 16 janvier 2024 par Mgr Xavier Malle et dédiée au saint curé d’Ars est d’ailleurs disponible en replay ci-dessous.

Formation du presbyterium à Notre Dame du Laus avec la venue de la relique du cœur du curé d'Ars

C’est si beau la charité ! C’est un écoulement du Cœur de Jésus qui est tout amour…

Saint Jean-Marie Vianney

Relique du cœur du curé d'Ars - Notre-Dame du Laus

Arrivant à Ars, Jean-Marie Vianney, jeune desservant de ce qui n’était encore qu’une chapelle dépendant de Misérieux – rencontra un berger qui le remit sur la bonne route pour arriver au village. Monsieur Vianney répondit cette phrase devenue célèbre : « Je te montrerai le Chemin du Ciel ! ».
Ce chemin, c’est celui que Jésus nous a tracé en se faisant l’un de nous. Ce chemin, Jean-Marie Vianney l’a emprunté très tôt en le déployant jusqu’au bout de son ministère : c’est le chemin du don.

1e étape : TOUT DONNER

Le jeune Jean-Marie a bénéficié d’une bonne éducation chrétienne, car « La vertu passe facilement du cœur des mères dans le cœur des enfants qui font volontiers ce qu’ils voient faire. » Un jour, il y eut dispute avec sa petite sœur Goton qui voulait lui prendre son chapelet : « Ma mère me conseilla d’en faire l’abandon pour l’amour de Dieu. J’obéis … ».

« Pour l’amour de Dieu » voilà qui motivera toute la vie de don du saint Curé d’Ars. Déjà, le peu qu’il recevait au catéchisme, il s’empressait de le retransmettre à ses camarades en gardant les troupeaux. Et, malgré le contexte révolutionnaire peu propice à la foi et dangereux pour les prêtres, quand il annonce sa vocation à sa mère, il lui dit : « Je voudrais être prêtre pour gagner (donner !) beaucoup d’âmes au Bon Dieu. »

Tout son ministère à Ars sera marqué par ce don :
– don à Dieu (des heures de prières et d’intercession données sans compter),
– don aux pauvres (Il appelait la poche de sa soutane qui contenait l’argent des aumônes « la poche à la navette » tant ça allait et venait ! …),
– don aux pécheurs (15 à 17h par jour au confessionnal) : « Si j’avais déjà un pied dans le ciel et qu’on vînt me dire de revenir sur la terre pour travailler à la conversion d’un seul pécheur, je reviendrais volontiers. S’il fallait rester jusqu’à la fin du monde, me lever à minuit, et souffrir comme je souffre, je resterais volontiers pour continuer à travailler à la conversion des pécheurs ».

2e étape : DONNER DANS LA FAIBLESSE

Le don de sa vie n’a pas été une évidence pour Jean-Marie Vianney : à chaque pas, il a rencontré des difficultés, des épreuves, des contrariétés… La croix.
Dans ses jeunes années, il venait à peine de rentrer au séminaire qu’il fût appelé sous les drapeaux. Par un concours de circonstances pas très bien établi, il s’est retrouvé déserteur, obligé de se cacher sous un faux nom et faisant la classe aux petits enfants du village des Noës dans la Loire… Il portera toujours dans son cœur et sa conscience la souffrance du fait que son frère l’a remplacé à la guerre et n’est jamais revenu…

Quand la situation lui a permis de revenir et de reprendre ses études cléricales, il eut à subir des moqueries de ses condisciples tous plus jeunes et mieux formés que lui. D’ailleurs, ses notes étaient humiliantes : debilissimus, debilior… trop faible, incapable….

Alors, sur les conseils de l’Abbé Balley, qui a toujours cru en lui et l’a aidé à faire sa formation en français, il a fait un pèlerinage à pied jusqu’à la Louvesc, auprès de saint Jean-François Régis, modèle de zèle missionnaire local. Ce pèlerinage fut un vrai temps d’épreuve pour Jean-Marie : il croisa des soldats autrichiens et pensa sa dernière heure venue ; il eut froid ; mendia son pain…
Ces souffrances resteront marquées dans son ministère à Ars : il sentira trop combien il n’était pas digne d’exercer sa charge de curé et tentera par 3 fois de fuir (et notamment ici, il fut rattrapé par des villageois qui l’ont empêché de partir). Sa tentation à lui ne fut pas la foi, mais l’espérance : oui, le ciel existe, mais ce n’est pas pour lui.

Bien des confrères, jaloux de son rayonnement, lui feront subir des moqueries. Une pétition calomnieuse des cabaretiers du village ira même jusqu’à l’évêque pour demander que le curé s’en aille, étant considéré trop exigeant. « Après les souffrances de la guerre, on a bien le droit de s’amuser un peu »… Mais tout cela n’a pas entamé son don à tous.

3e étape : DONNER DANS LA PAIX

Le saint Curé d’Ars, malgré toutes les épreuves, « a toujours maintenu dans la paix profonde la fine pointe de son âme ». Et c’est pourquoi il était capable d’une profonde compassion pour toutes les misères et les souffrances qui venaient à lui. Son rayonnement attirait tant… Un témoin raconte qu’il était venu par curiosité, et interrogé sur sa visite, profondément marqué, il répondit : « J’ai vu Dieu dans un homme ! » et d’autres disent : « Quand on était à côté de lui, on avait envie de devenir meilleur ! » Donné à Dieu dans la prière et l’offrande quotidienne, il Lui laissait toute la place : il donnait Dieu.

Voilà un beau programme pour tout chrétien ! Devenir des ‘éponges’ : « Prenez une éponge bien sèche et bien propre : Trempez-là dans la liqueur, elle se remplira jusqu’à ce qu’elle dégorge. Mais si elle n’est pas sèche et pas propre, elle n’emportera rien. De même quand le coeur n’est pas libre et dégagé des choses de la terre, on a beau le tremper dans la prière, il n’emporte rien. » Et encore « Sans le Saint-Esprit, nous sommes comme une pierre du chemin… Prenez dans une main une éponge imbibée d’eau et dans l’autre un petit caillou, pressez-les également. Il ne sortira rien du caillou, et de l’éponge vous ferez sortir de l’eau en abondance. L’éponge, c’est l’âme remplie du Saint-Esprit et le caillou, c’est le coeur froid et dur où le Saint-Esprit n’habite pas. »

Son don dans la prière, la vie sacramentelle, sa vie de charité concrète était aussi profondément enracinée dans sa docilité et son obéissance à Dieu, à ses supérieurs. L’exemple souvent cité est la décision de l’évêque de confier la Providence à des religieuses : « Je n’y vois pas la volonté de Dieu, lui dit-il, mais Monseigneur la voit. Nous n’avons qu’à obéir. »

Laissons encore résonner cette dernière parole : « Ainsi, mes enfants, nous n’avons rien de mieux que de nous soumettre, en tout et pour tout, à ce que Dieu exige de nous. Alors nous trouvons la paix, la tranquillité et le bonheur ; quelque chose de plus, nous opérons notre sanctification, tandis que le murmure et la rébellion aggravent notre faute sans adoucir notre position. »

4e étape : JUSQU’AU BOUT DU DON

Aimer jusqu’au bout, c’est toute la prière du saint Curé, prière devenue vie réelle et concrète, vie livrée jusqu’au bout par et dans l’amour. Un amour fondé sur une certitude de foi très profonde.
Amour un peu fou, puisqu’il n’hésitait pas à engager des grosses sommes pour son église, pour de beaux ornements, afin de faire de ce lieu un petit ciel pour ses paroissiens. « Rien n’est trop beau pour le Bon Dieu ! ».
Amour sans mesure, qui donnait tout ce qu’il pouvait : chaussures, matelas, camail….
Amour déraisonné pour les plus pauvres au loin, puisqu’il avait déclaré : « Si je pouvais me vendre pour les missions, je le ferai ! ».
Amour jaloux qui ne craignait pas de provoquer la charité avec une grande audace en bouchant un panier percé avec son propre rabat pour le vendre et en récolter quelques sous pour une orpheline…
Amour réaliste allant dans le détail : sur son lit de mort, le médecin est venu jusqu’à lui, et Jean-Marie a demandé à Catherine Lassagne de prendre les « 36 francs restants dans son porte-monnaie, de les donner au docteur et de lui dire de ne pas revenir, car il n’avait plus de quoi le payer ! ».

Il est mort totalement pauvre de biens, mais déjà pleinement heureux de son union à Dieu…

Retrouvez ici le parcours de Relique du cœur du Saint curé d’Ars dans notre diocèse (diocesedegap.fr)

Relique du cœur du saint curé d'Ars ©Sanctuaire d’Ars
Relique du cœur du saint curé d’Ars ©Sanctuaire d’Ars

Cette phrase du Saint Curé d’Ars adressée au petit berger qui lui a montré la route à son arrivée à Ars : « Tu m’as montré le chemin d’Ars, je te montrerai le chemin du Ciel ! »…
…Nous voulons nous aussi apprendre du saint Curé à suivre ce chemin qui n’est autre que le chemin du disciple, la route de la sainteté, la voie de l’union à Jésus,  » Chemin, Vérité et Vie ». (cf. Jn 14,6).
Mettons-nous en route, dans l’élan des béatitudes, notre carte d’identité chrétienne, comme dit le Pape François. Être heureux, en hébreux, signifie aller de l’avant, progresser. Et le meilleur chemin est de suivre et d’imiter Jésus, comme l’a fait saint Jean-Marie Vianney, pas après pas.

Le saint Curé avait conscience de sa grande pauvreté, lui qui disait : « L’homme est un pauvre qui a besoin de tout demander à Dieu. » Néanmoins, c’est dans cette pauvreté qu’il puisait abondamment de quoi donner. « Mon secret est bien simple, c’est de tout donner et de ne rien garder ! »

Le saint Curé connaissait le chemin : « Voilà comment Dieu en use ordinairement avec ceux qui reviennent à Lui. Il leur laisse goûter les douceurs des premiers moments de leur conversion. » Pour lui-même, il prenait aussi ce temps long, chaque matin, du cœur à cœur avec son Seigneur. Il y puisait toute la force de rester uni à Dieu dans son apostolat : « La prière… C’est une douce amitié, une familiarité étonnante… C’est un doux entretien d’un enfant avec son père. Si nous pouvions goûter combien il est doux de marcher toujours en sa présence, de nous sentir sous son regard, de nous laisser conduire par la main, nous penserions toujours à Lui, nous ne pourrions pas faire autrement, ce serait notre plus grand bonheur de chaque jour ».

Le Saint Curé sera tenté toute sa vie de « se retirer dans un petit coin et y pleurer sa pauvre vie », tant était vive la conscience de sa misère. Il a beaucoup prêché par ses larmes, à la fois de bonheur et d’amour, mais aussi de compassion envers les pécheurs. Catherine Lassagne rapporte : « En parlant de l’amour immense du Coeur si bon de Notre-Seigneur, le cœur de Monsieur Vianney se serrait et il ne pouvait plus parler, alors il pleurait. » Lui-même ajoutait : « Ah ! Si nous comprenions son amour, si nous pouvions voir son cœur tout embrasé de bonté, de compassion, de miséricorde, nous détesterions, nous pleurerions nuit et jour nos péchés ! ». C’est ainsi aussi qu’il comprenait son ministère de réconciliation : « Le prêtre aura pitié de nous, pleurera avec nous… Oh ! Mon ami, je pleure de ce que vous ne pleurez pas ».

Le saint Curé avait en lui cette soif, ce désir ardent de Dieu. Il disait : « L’âme ne peut se nourrir que de Dieu ! Il n’y a que Dieu qui lui suffise ! Il n’y a que Dieu qui puisse la remplir ! Il n’y a que Dieu qui puisse rassasier sa faim ». Et encore : « A côté de ce beau sacrement, nous sommes comme une personne qui meurt de soif à côté d’une rivière : elle n’aurait cependant qu’à courber la tête… ». Et il nous invite à l’Espérance : « Par l’espérance nous attendons l’effet de ses promesses, nous espérons que nous serons récompensés de toutes nos bonnes actions, de toutes nos bonnes pensées, de tous nos bons désirs, car Dieu tient compte même des bons désirs. Que faut-il de plus pour être heureux ? ».

Le saint Curé trouvait en Marie le refuge et le soutien nécessaire à son chemin, et tout spécialement dans son Immaculée Conception. Il nous rappelle : « Le Bon Dieu pouvait créer un plus beau monde que celui qui existe, mais il ne pouvait donner l’être à une créature plus parfaite que Marie. Ce cœur si pur, si beau, si bon, l’ouvrage et les délices de la Sainte Trinité… ». Cette grâce de Marie, loin de l’éloigner de nous, la constitue notre mère : « La Sainte Vierge nous a engendrés deux fois, dans l’Incarnation et au pied de la croix : elle est donc deux fois notre mère. Son cœur est la source dans laquelle Dieu a puisé le sang qui nous a rachetés ».

Réaliste, le saint Curé disait : « Il faudrait d’abord faire la paix en soi-même ! » Mais quelle paix ? Celle qui vient de la croix : « La croix ! faire perdre la paix ? c’est elle qui donne la paix au monde ; c’est elle qui doit la porter dans notre cœur. Ainsi, mes enfants, nous n’avons rien de mieux que de nous soumettre, en tout et pour tout, à ce que Dieu exige de nous. Alors nous trouvons la paix, la tranquillité et le bonheur. Si nous aimions le Bon Dieu de toute notre âme… notre esprit et notre cœur nageraient dans la paix et dans la joie, car il n’y a point de paix sur la terre dans le cœur de ceux qui n’aiment pas le Bon Dieu… Une personne qui est en paix avec le Bon Dieu est toujours contente, toujours joyeuse… Les âmes qui suivront cette voie intérieure auront la paix, la douceur. Cette paix si précieuse, qui fait tout le bonheur de l’homme dans ce monde et dans l’autre… »

Le saint Curé nous invite à une dynamique : « Un bon chrétien fait tout ce qu’il peut, il va toujours en augmentant de plus en plus, rien ne l’arrête, ni les calomnies, ni les mauvais traitements, ni les persécutions. Il prend patience, il supporte tout. Jamais je n’ai été si heureux que dans les moments où j’ai été persécuté, calomnié. Dieu m’inondait alors de consolation ; Dieu m’accordait tout ce que je lui demandais… »

Relique du cœur du saint curé d'Ars ©Sanctuaire d’Ars
Relique du cœur du saint curé d’Ars ©Sanctuaire d’Ars

Vous trouverez ci-dessous des éléments de biographie recueillis sur le site du sanctuaire d’Ars que nous remercions chaleureusement.

Sanctuaire d’Ars (arsnet.org)

Vie du Saint Curé

Né le 8 mai 1786 à Dardilly, près de Lyon, dans une famille de cultivateurs, Jean-Marie Vianney connaît une enfance marquée par la ferveur et l’amour de ses parents. Le contexte de la Révolution française va cependant fortement influencer sa jeunesse : il fera sa première confession au pied de la grande horloge, dans la salle commune de la maison natale, et non pas dans l’église du village, et il recevra l’absolution d’un prêtre clandestin.

Deux ans plus tard, il fait sa première communion dans une grange, lors d’une messe clandestine, célébrée par un prêtre réfractaire. A 17 ans, il choisit de répondre à l’appel de Dieu : « Je voudrais gagner des âmes au Bon Dieu », dira-t-il à sa mère, Marie Béluze. Mais son père s’oppose pendant deux ans à ce projet, car les bras manquent à la maison paternelle.

Séminariste et déserteur

Il commence à 20 ans à se préparer au sacerdoce auprès de l’abbé Balley, Curé d’Écully. Les difficultés vont le grandir : il navigue de découragement en espérance, va en pèlerinage à la Louvesc, au tombeau de saint François Régis.

Il est obligé de devenir déserteur lorsqu’il est appelé à entrer dans l’armée pour aller combattre pendant la guerre en Espagne. Mais l’Abbé Balley saura l’aider pendant ces années d’épreuves. Ordonné prêtre en 1815, il est d’abord vicaire à Écully.

Arrivée à Ars

En 1818, il est envoyé à Ars. Là, il réveille la foi de ses paroissiens par ses prédications mais surtout par sa prière et sa manière de vivre. Il se sent pauvre devant la mission à accomplir, mais il se laisse saisir par la miséricorde de Dieu. Il restaure et embellit son église, fonde un orphelinat : « La Providence » et prend soin des plus pauvres.

Confesseur

Très rapidement, sa réputation de confesseur lui attire de nombreux pèlerins venant chercher auprès de lui le pardon de Dieu et la paix du cœur.

Assailli par bien des épreuves et des combats, il garde son cœur enraciné dans l’amour de Dieu et de ses frères ; son unique souci est le salut des âmes. Ses catéchismes et ses homélies parlent surtout de la bonté et de la miséricorde de Dieu.

Prêtre se consumant d’amour devant le Saint-Sacrement, tout donné à Dieu, à ses paroissiens et aux pèlerins, il meurt le 4 août 1859, après s’être livré jusqu’au bout de l’Amour. Sa pauvreté n’était pas feinte. Il savait qu’il mourrait un jour comme « prisonnier du confessionnal ».

Le doute

Il avait par trois fois tenté de s’enfuir de sa paroisse, se croyant indigne de la mission de Curé, et pensant qu’il était plus un écran à la bonté de Dieu qu’un vecteur de cet Amour. La dernière fois, ce fut moins de six ans avant sa mort. Il fut rattrapé au milieu de la nuit par ses paroissiens qui avaient fait sonner le tocsin. Il regagna alors son église et se mit à confesser, dès une heure du matin. Il dira le lendemain : « j’ai fait l’enfant ». Lors de ses obsèques, la foule comptait plus de mille personnes, dont l’évêque et tous les prêtres du diocèse, venu entourer celui qui était déjà leur modèle.

Patron de tous les curés

Béatifié le 8 janvier 1905, il est déclaré la même année, “patron des prêtres de France”. Canonisé en 1925 par Pie XI (la même année que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus), il sera proclamé en 1929 “patron de tous les Curés de l’univers”. Le Pape Jean-Paul II est venu à Ars en 1986.

Aujourd’hui Ars accueille 550000 pèlerins par an et le Sanctuaire propose différentes activités. Un séminaire a été ouvert en 1986, qui forme les futurs prêtres à l’école de « Monsieur Vianney ». Car, Là où les saints passent, Dieu passe avec eux !

En 2010, une Année Sacerdotale fut déclarée par le Pape Benoît XVI pour toute l’Église, sous l’égide du Saint Curé.

Chronologie – Sanctuaire d’Ars (arsnet.org)

Article rédigé par Baptiste Labarre, journaliste du Dauphiné Libéré.

Date de parution : samedi 13 janvier 2024