à Gap : lundis 20, 27 janvier et 3 février, à 20h30, à l’Hémicycle du Centre Diocésain Pape François.
à La Bâtie-Neuve : jeudis 23, 30 janvier et 6 février, à 19h00, à la Salle de L’Âge D’Or.
Inscriptions à l’Université de la vie 2025 (alliancevita.org)
« Être humain » revêt deux sens : le fait d’être un être humain (ce que seul un être humain peut dire de lui-même) et le fait de faire preuve d’humanité. Ce titre exprime qu’on est humain dans son être et dans son agir.
Dans les domaines qui touchent à la vie et à la bioéthique, le cœur de la mission d’Alliance VITA, nous savons qu’il est possible de perdre de vue « l’humain ». Et dans une même logique, un même mouvement : d’oublier ce qu’est un être humain, de nier l’humanité de l’être humain au commencement, à sa fin, ou quand ses conditions d’existence sont diminuées. Et c’est alors qu’arrive la tentation de le traiter de manière inhumaine.
Cette Université de la vie 2025 nous invitera à creuser ensemble notre humanité : nous sommes des êtres de liens, des êtres vulnérables, et nous sommes appelés à faire preuve d’humanité pour rester solidaires.
Séquence 2 – ÊTRE VULNERABLE
Accueillir son humanité c’est accueillir sa vulnérabilité, et inversement. Dans nos sociétés post-modernes, l’homme baigne dans un bouillon de culture où règne une illusion de toute-puissance, et la croyance que seule l’autonomie absolue serait en mesure de créer des conditions de vie dignes.
Cette séquence invitera à poser un regard lucide et positif sur la vulnérabilité. La vulnérabilité n’est pas une erreur de la nature, mais un caractère essentiel de notre condition, et même une condition de la vie.
Quand la vie nous pèse – Cécile Gandon
Lorsqu’on est porteur de handicap, malade, âgé, seul, le sentiment d’être un poids pour les autres – ses proches ou la société – peut parfois sournoisement s’installer. Il convient de ne pas oublier qu’il y une différence entre « je me sens un poids » et « je suis un poids ». Il y a aussi une différence entre « je suis un poids » et « la vie me pèse ». Quand la vie devient pesante, il existe des ressources pour aider tout doucement l’autre à passer de « Je suis un poids » à « J’ai du poids ».
Vulnérabilité de la grossesse, puissance de vie – Jeanne Bertin-Hugault
La grossesse est un temps particulier, qui révèle la vulnérabilité à l’origine de notre humanité :
Vulnérabilité de l’embryon, puis du fœtus,
Vulnérabilité de la femme enceinte,
Vulnérabilité du père.
Les profonds remaniements physiques et psychiques que vit la femme enceinte dès le début de sa grossesse sont accompagnés d’un sentiment naturel d’ambivalence : désir et rejet coexistent alors souvent.
Quand la grossesse est inattendue, la femme est d’autant plus fragilisée, « perdue » comme nous l’entendons souvent au sein du service d’écoute SOS Bébé, elle a besoin de soutien.
Si la femme vit dans son corps les transformations de la grossesse, dans un lien continu, il existe pour l’homme un hiatus entre conception et naissance de l’enfant. Privée du corps à corps de la gestation, la paternité requiert chez l’homme un travail psychique complexe : il a besoin, à son rythme, dans une temporalité souvent bien différente de celle de la femme enceinte, de la rencontre avec l’enfant. Les échographies, la naissance, les instants partagés l’aideront à prendre conscience peu à peu de la réalité de sa paternité. La vulnérabilité, une ouverture à l’autre :
Les bouleversements psychiques liés à la grossesse préparent l’homme et la femme à accueillir un autre, une vie humaine différente. Notamment à travers la “ transparence psychique “ qui décrit un état d’ouverture émotionnelle et psychique, dans lequel des dynamiques inconscientes deviennent plus apparentes et où les relations intra-familiales et les émotions de la femme enceinte prennent une importance nouvelle.
Le philosophe Emmanuel Lévinas aborde la maternité comme une métaphore de l’accueil et de la responsabilité infinie envers autrui, soulignant le don de soi et la vulnérabilité inhérente à cette relation.
Cette ouverture est fondatrice de lien social : la réceptivité de la femme enceinte à son bébé et à son entourage, renforcée par l’implication du père, favorise la création d’un réseau de soutien.
La vie intra utérine est l’expérience humaine commune à tous.
Réconcilier la société avec la maternité est une condition majeure pour fonder la société sur des piliers d’humanité.
Nous sommes tous invités à poser un regard bienveillant sur la vulnérabilité inhérente de la grossesse : cette vulnérabilité permet l’accueil de la vie et invite à un surcroît d’humanité ; elle est nécessaire pour que nous restions humain demain.
L’éclairage d’un témoin : « J’ai voulu avorter » – Marie-Ange de Montesquieu
Face à l’infertilité – Caroline Roux
Quand l’enfant ne vient pas… Être confronté à l’infertilité fragilise les personnes et peut faire basculer progressivement vers une situation de vulnérabilité.
Il est nécessaire de bien saisir les souffrances qui se cachent derrière : d’où l’importance de l’écoute faite à Alliance VITA pour entendre les émotions ressenties par les deux membres du couple, et aussi leurs valeurs et désirs profonds. Les propositions médicales, spécialement celles de procréation artificielle, surviennent dans ce contexte douloureux et fragilisant.
Quelles questions éthiques et humaines se poser pour ne pas dépasser des limites qui affecteraient le couple et l’enfant ? La particularité des techniques de procréation artificielle est de dissocier les étapes de la procréation ainsi que la sexualité de la procréation : ces disjonctions sont autant de dilemmes éthiques qu’a bien analysé le CCNE. Jusqu’où aller dans cette dépersonnalisation de la procréation ? D’autant que les cadres volent en éclat avec la suppression du critère d’infertilité, ce qui détourne des véritables recherches sur l’infertilité.
Comment gagner en humanité dans notre rapport à la procréation, personnellement et collectivement ? Il est réducteur de l’aborder par le seul palliatif technique qui ne traite pas l’infertilité. Tout accompagnement doit englober le souci de la dignité de la procréation et des personnes. Tout un champ de recherche mérite d’être développé sur les causes de l’infertilité, sur l’influence de nos modes de vie et sur la restauration de la fertilité pour préserver le plus possible la capacité des couples de pouvoir procréer de manière autonome.
Grand témoin – Vivre avec la bipolarité – Florian Dosne
La santé mentale vient d’être déclarée « grande cause nationale » par le Premier ministre. Cette vulnérabilité est en effet de plus en plus importante.
Il est fondamental de prendre la mesure de cette réalité et de cet enjeu majeur de santé publique. Elle concerne beaucoup de personnes et de familles.
Avec l’aide d’un témoin, nous entrerons dans cette réalité douloureuse.
L’UDV c’est 3 soirées pour approfondir des sujets bioéthiques d’actualité comme l’intelligence humaine, les liens humains, la capacité à se dépasser, l’infertilité, la vulnérabilité, la prévention du suicide, la santé mentale ou encore la génétique grâce à des experts et des témoins de qualité.
Une occasion unique de se former sur des sujets essentiels qui nous concernent tous.
Type : Diocèse | Thème : Bioéthique
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