Le document final du synode* des évêques sur la synodalité**, lancé par le pape François en 2021, vient d’être publié le 26 octobre 2024 — seulement en italien et en anglais ; la traduction française paraîtra sous . Il vient conclure les travaux de la XVIe Assemblée générale ordinaire du synode des évêques, à laquelle participaient aussi des laïcs, qui se tenait à Rome depuis le 2 octobre 2024. Le pape François a tenu a remercier les plus de 350 pères et mères synodaux.
Le pape a annoncé qu’il ne publierait pas une exhortation apostolique post-synodale, contrairement à l’usage. Il estime que le document final « contient déjà des indications très concrètes qui peuvent servir de guide pour la mission des Églises, sur les différents continents ». Selon lui, il est «le fruit de plusieurs années, au moins trois, au cours desquelles nous nous sommes mis à l’écoute du Peuple de Dieu».
François a décidé qu’il devait être diffusé immédiatement afin qu’il puisse inspirer la vie de l’Église, car maintenant, «à la lumière de ce qui a émergé du chemin synodal, il y a et il y aura des décisions à prendre». Cependant «le processus synodal ne s’achève pas avec la fin de l’assemblée -qui se termine avec la messe présidée par François- il comprend la phase de mise en œuvre» (§ 9). Il s’agit d’impliquer tout le monde dans le «cheminement quotidien avec une méthodologie synodale de consultation et de discernement, en identifiant des moyens concrets et des parcours de formation pour parvenir à une conversion synodale tangible dans les diverses réalités ecclésiales» (§ 9).
Dans le document, les évêques en particulier sont beaucoup interrogés sur leur engagement en faveur de la transparence et de la responsabilité, tandis que -comme l’a également déclaré le cardinal Férnandez, préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi- un travail est en cours pour donner plus d’espace et de pouvoir aux femmes.
** Le synode est une des vieilles traditions de l’Église, remise au goût du jour par le pape Paul VI. ll ne s’agit pas d’une assemblée parlementaire ou d’un « mini-concile », mais d’une grande consultation, d’un dialogue entre tous les baptisés sur la vie de l’Église et comment mieux annoncer l’Évangile. Pour mieux comprendre le terme synode, découvrez notre vidéo dédiée.
** La synodalité est la manière dont l’Église fait participer ses différents membres à l’ensemble de sa vie et de sa mission.
Dans son allocution du 26 octobre, François a choisi une catholique française pour illustrer “la musique de fond avec laquelle nous accueillons le document final”, en choisissant de citer des extraits de “La danse de la vie” de Madeleine Delbrêl, qu’il qualifie de “mystique des périphéries“. Il a conclu son intervention en la citant à nouveau, en guise d’encouragement pour toute l’Église à l’issue de cette assemblée synodale :
Il y a des lieux où souffle l’Esprit, mais il y a un Esprit qui souffle en tous lieux.
Découvrir Madeleine Delbrel via un site qui lui est consacré ou via ce dossier de La Croix : Madeleine Delbrêl : notre dossier sur cette catholique française
Découvrez le contenu du document final via Vatican News : La synodalité, une conversion pour être plus missionnaire
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